Ne pense à rien, sinon qu’il existe des mers
qui reprennent
sans cesse leur grand souffle
et dialoguent avec la force de la
lune ;
ne pense pas à toi, à rien savoir sur ton destin,
mais
seulement à tout ce qui vient de la vie
pour être mis sous la
tutelle de la mort
où ni lune ni mer n’ont plus rien à
dire.
La parole ne s’ancre que peu souvent dans la
chair.
Sans pépins, les cœurs tombent de l’arbre
de la
douce connaissance, tombent, livrés
à des essaims de guêpes,
de frelons
pendant les nuits d’automne.
C Lavant, Un art comme le mien n’est que vie mutilée
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