samedi 26 mars 2016

il y a une vie qui va peut-être venir



La vie est dehors. Elle est dans l'air. C'est une nostalgie d'être,
un désir, un contact avec le visible : une présence.
.
Comment se mettre en mouvement ? Ne pas parler. Chercher
par le repos. Chercher, quelqu'un a besoin d'air, besoin de cet
air tranquille qui pénètre les formes, quand elles bougent d'une
certaine façon. Respirer, dessiner. Danse lente. Laisser venir la
vastitude. Rester calme, ne rien forcer. Il y a une vie qui va peut-
être venir.
.
Silence préparatoire : laisser venir les mouvements qui unissent,
qui simplifient. Laisser venir la grandeur et manifester mes limites,
mon naturel aveuglement.
.
La sensation matinale est une proximité. L'air vient, le regard,
tranquille, se promène. Le bonheur et la tristesse sont là.
Bonheur d'être et tristesse devant l'immensité des distances.

Alexandre Holan, Je suis ce que je vois










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